On nous appelle souvent à la manière anglaise - Maison ['meisn]. Au moins ce nom reflète comme ça dans les yeux de ceux qui voient notre enseigne fleurie pour la première fois sans savoir comment il faut la lire en français. Mais pour vous, les visiteurs de notre site en français – c'est bien évident que nous sommes la
Maison [mɛzɔ̃] de l'amitié «Iaroslavl-Poitiers » - l'univers de la francophonie, une pierre précieuse qui brille sur l'Anneau d'Or – la célèbre route touristique qui garde Iaroslavl en titre de sa capitale - la ville ancienne des ours et des bulbes dorées des églises.
Maison['meisn]... En vérité son nom malprononcé tient quelque chose d'important - un lien parental qui l'unit avec le printemps: notre maison est le vrai fils de mai parce que
l'accord préliminaire pour la création de la Maison de l'Amitié en titre du symbole de la coopération culturelle entre villes jumelles – Iaroslavl et Poitiers a été conclu
le 4 mai 1997.
Mais c'est seulement 4 ans plus tard que notre Maison a reçu la chance de se montrer aux citoyens de la ville et ses amis de la France en toute splendeur. C'est le temps qu'il a fallu pour réstaurer un manoir abandonné au centre de la ville sur la place
Bogoiavlénskaïa, la place de l'Epiphanie 8 – la place où s'est bien installé l'ésprit français en y trouvant l'abri long-attendu . Son âme francophone était maintenant en sécurité – sous l'oeil de 'la fiancée de Iaroslavl'. Ce nom particulier a été donné à l'église de l'Epiphanie pour la perle de l'architecture locale, l'ornement omniprésent qui décore ses murs – un carreau de faïence. Sa couleur verte de grise nous fait penser à l'écrivain russe Pavel Bajov qui a ouvert au monde la Cassette de Malachite et d'autres trésors des montagnes de l'Oural dans ses contes énigmatiques, parmi lesquelles il y a
la Fleur de Pierre – le chef-d'oeuvre du génie du ciseleur russe.
Mais dans notre histoire un rôle essentiel est reservé à un autre métier non moins mystérieux – maçon. D'un côté parce que le mot même de la « maison » doit son origine à ce terme venu de l'ancien français. D'autre côté, par coïncidence ou pas, ce métier a défini notre vocation justifiée par l'accord préliminaire susmentionné: d'être l'intermédiare interculturel en vue d'effectuer l'échange d'expérience entre la Russie et la France dans la domaine de la construction et des technologies avancées .
Le fait que les architectes et les designers français travaillaient main dans la main avec ses collègues russes pour que la maison renouvellée dite de l'amitié «Iaroslavl-Poitiers » ouvre ses portes
le 14 juillet 2001, confirme que l'échange avait vraiment réussi.
En France la chute de la forteresse de Bastille symbolisait l'union de la nation. A Iaroslavl la reconstruction de la Maison de l'Amitié sur la place Epiphanie 8 à son tour exprimait le désir du monde francophone de se rallier à Iaroslavl. On est devenu un pilier qui devait soutenir tout un fort de la culture française, proteger sa langue contre l'expulsion du champ linguistic par ses voisins européens et défendre son droit de reconquérir les coeurs des Iaroslaviens.
Pour arriver à ses fins, la Maison de l'Amitié "Iaroslavl-Poitiers"s'est dotée du premier personnel doué – une équipe des âmes-soeurs : la responsable de la Maison –
Birukova Eléna, l'assistante de formation –
Lébédeva Olga, deux agents d'accueil –
Galina et
Margarita et le corps enseignant présidé par le chef du départment de la langue française de l'Université Pédagogique de Iaroslavl –
Christine Kosogorova.
Tout était prêt à accueillir ses premiers élèves : les adultes aussi que les enfants amoureux de la langue française sans exagération formaient des queues près de nos portes. Parmis ces admirateurs fidels il n'y avait pas seulement des élèves de l'école d'études approfondies de la langue française ou des étudiants de la faculté des langues étrangères de l'Université Pédagogique, mais aussi des professeurs de l'école de médecine, des musiciens de l'école chanteur russe célèbre L.V. Sobinov, des peintres, des acteurs, des sportifs, des hommes d'affaires. Bref, parmi nos étudiants il y avait des représentants des professions différentes, unis par le même entrain – la passion vers la langue française.
A ce jour la Maison de l'Amitié peut se vanter de la longue liste des promus et des hôtes étrangers – on a entraîné et accueilli plus de 5000 personnes pour qui on a organisé près de 1000 concours, événements et activités. On peut considérer cette quantité comme insignifiante, mais derrière ces chiffres modestes se cachent les réusites substantielles des gens qui avaient pu se réaliser dans la vie grâce à la langue française.
C'est ainsi qu'on a retrouvé de nouveaux amis et partenaires, parmi lesquels on est fier de nommer Alexandre Doschatov - le directeur du
club de la réconstruction historique "Couture de Paris" de Iaroslavl, qui se spécialise dans la réconstruction de la ville de Paris de XVème siècle, et Elena Pustovaïa - la directrice de l'hôtel-restaurant "
Ibis".
Le temps passait aussi que des générations des responsables de la Maison,des assistants de formation, des professeurs mais ça ne changeait pas l'attitude affective que notre Maison recevait de la part de ses «gardiens»:
Jacques Santrot – le maire de Poitiers et
Victor Volontchunas - le maire de Iaroslavl.
Rien n'est éternel, pourtant et c'est le point de bascule, le moment tournant de notre histoire. La Maison de l'Amitié a perdu l'un de ses supporteurs les plus fervents: celui qui avait mis de l'âme dans la Maison -
Alain Cournoueil - le président de l'association départementale "Droujba" passioné par l'amitié avec Iaroslavl. Il semblait que sa vie si brusquement terminée a rompu la filamant qui avait lié nos deux villes . Et notre [Meisn] a reçu un sobriquet du palais de glace, et ça nous a pris des années pour s'en débarasser: "Quelle fée maléfique y habite, qui a tout fermé?" - se demandaient les passants, biglants sur l'enseigne avec une fleur bleue, sans oser de pousser le portillon couvert d'une couche de la peinture fraîche, le portillon blanc à peine perceptible au milieu de la palissade blanche-neige.
Mais de vrais risqués-tout – nos amis et presque complices - ne tombaient pas dans le piège de cette cage en metal. La palissade pareille était deux fois rien pour eux: ils sautaient par-dessus du portillon, à l'encontre de la Maison bien-aimée, comme Passe-par-tout ou bien Passe Muraille! Ils ont pris cette forteresse comme celle de la Bastille afin de liberer et mettre le souffle de vie dans la Maison qu'on aimait beaucoup, trop et même... à la folie.
Et nous aussi, on pense que rien nous empêche de continuer la mission de la diffusion de la culture et de la langue française à Iaroslavl parmi les amis, les étudiants, les hôtes de la ville et les passants dont les coeurs sont percés par l'amour vers la France! D'autant plus qu'après être devenu le membre de l'organisation à but non lucratif
"Le Centre du développement du tourisme et de la coopération internationale", la Maison de l'Amitié "Iaroslavl-Poitiers" a considérablement élargi la gamme des services!
Parmi ceux qui nous soutiennent, il y a, comme avant, les diplômées de l'Université Pédagogique K.D.Ouchinsky, les femmes passionnées par leur travail! Côte à côte se donnent de la peine des optimistes acharnées: l'écrivain doué - l'assistante de formation et l'auteur radieux de ce site –
Titova Anastassia et la professeure ravissante de la langue française –
Iazeva Elena!C'est à dire la vie de la Maison de l'Amitié "Iaroslavl-Poitiers"continue! Mais ça serait impossible sans support de l'adjoint au maire des rélations publiques, des rélations internationales et du maintien des capacités de la mairie –
Gavrilov Vyatcheslav, du chef du département des rélations internationales –
Khriascheva Natalia, du proviseur adjoint de l'école d'études approfondies de la langue française N.P.Goussev № 42 –
Stoujina Elena, de l'équipe de la faculté des langues étrangères de l'Université PédagogiqueK.D.Ouchinsky , du directeur des études de la faculté des langues étrangères –
Averina Maria, et, bien sûr notre supérieur direct –
Maksiménko Irina et nos collègues du domaine touristique!
Et si quelqu'un en doute, venez écouter comment à toute heure notre belle voisine – l'église de l'Epiphanie coule un mot à l'oreille du passant indécisif en l'embrassant par le son sallubre de ses cloches :
"Venez voir le soleil qui
A réchaffé cette maison !
Ouvrez la porte, entrez sans peur!
Ecoutez ma chanson!"